Sophrologie et arrêt du tabac

sophrologie tabac

Pour que la sophrologie soit efficace, il faut commencer par trouver les motivations qui poussent la personne à chercher à ne plus fumer, lui demander ce qu’il attend dans la sophronisation. C’est important que la personne ait décidée d’arrêter sans être poussée par son entourage. Dans la technique d’induction rapide de Fleischer, le sujet est debout en état sophronique, s’imagine dans un futur où il aurait déjà arrêter de fumer. « Voyez comme vous vous sentez bien, comme vous êtes content de vous, comme vous êtes satisfait depuis que vous avez cessé de fumer ». Dans un deuxième temps « Maintenant, réfléchissez et dîtes vous bien à vous-même : ‘Je suis intelligent, j’ai du bon sens’. Chaque fois que vous vous direz ces mots, vous ressentirez ce sentiment si agréable de l’avenir : ‘Je suis intelligent, je pense à l’avenir, je suis si bien dans l’avenir, je suis intelligent’. Maintenant, regardez la réalité en face : les cigarettes sont du poison ; chaque muscle, chaque cellule, chaque nerf de votre corps le sent ; les cigarettes sont du poison». Ensuite on passe à la phrase suivante « Je respecte mon corps et je m’en soucie, je respecte ma santé et j’ai le souci, j’ai besoin de mon corps pour vivre ». Puis on revient à « J’ai besoin de mon corps pour vivre or les cigarettes sont un poison ». « Je suis un être intelligent et j’ai du bon sens ». Juste avant de sortir de la sophronisation on fait se projeter le sujet dans l’avenir lorsqu’ il aura complètement cessé de fumer. L’addiction étant un état qui utilise les reflexes conditionnés, comme la vue du losange lumineux « Tabac » qui déclenche l’envie de fumer, c’est en travaillant sur ces automatismes qu’on arrivera progressivement à les substituer par d’autres automatismes plus positifs. Il faut surtout se rappeler que gagner ce combat donnera une telle confiance en soi qui se propagera sur tout le reste, que ça soit sa vie professionnel, sociale ou familiale. Et ne pas oublier le côté économique, l’argent économisé peut être investi dans des choses plus agréables pour se faire réellement plaisir. Le résultat c’est qu’on va mieux avec plus d’argent en poche, il faut reconnaître que c’est quand même bien. En ayant cette approche phénoménologique qui nous permet de suspendre notre jugement et laisser faire les choses, tout comme cette respiration qui peut se faire tout naturellement une fois que nous avons bien exercés, nous laissons venir ces sensations que nous écoutons, tout comme nous pourrons écouter quelqu’un d’autre, et sans poser de jugement, le positif s’installe progressivement jusqu’à élire droit de domicile. Cette motivation que nous savons très difficile à trouver par ailleurs devient très facilement accessible et nous sommes même souvent surpris du résultat. Nous comprenons assez vite que ça n’a rien de magique, c’est juste une rectification comportementale vis-à-vis de nos automatismes qui nous donne très rapidement accès à l’immense ressource qui est à notre porté.

Pour arrêter de fumer, un exercice du Docteur Raymond Abrezol (extrait de Vaincre par la sophrologie  – Edition Soleil) :

Après une relaxation de base, ajoutez ce qui suit à votre enregistrement audio :
A partir d’aujourd’hui, je ne vais plus fumer que les cigarettes qui me font vraiment plaisir… Sur le nombre de cigarettes que je fume, il y en a plus de la moitié que je fume par automatisme, sans même le savoir. Je vais mettre mon paquet de cigarette dans un tiroir fermé à clé, ou dans une poche difficilement accessible, de telle manière que chaque fois que je voudrai une cigarette, je sois obligé de réfléchir pour l’obtenir, car je devrai prendre la clé du tiroir ou ouvrir la fermeture éclair ou le bouton de ma poche… Chaque fois je poserai la question : « Est-ce que j’en ai vraiment envie ? »… Si la réponse est non, j’arrêterai mon geste et je ne fumerai pas… Je diminuerai ainsi immédiatement, considérablement, ma consommation journalière de cigarettes… Je vais utiliser ce système dès la fin de cette séance, que je répèterai tous les jours jusqu’à ce que je sois habitué à ne fumer que consciemment… Mon exercice est terminé… Je fais lentement ma reprise.
Dans un deuxième temps je pourrai rajouter : « je ne fumerai plus qu’un certain nombre de cigarettes et en diminuant ce nombre à chaque séance ».

Auteur : Iqbal JOOMRATTY, Sophrologue