A quel temps conjuguer le bien-être ?

A quel temps conjuguer le bien-être

Nous aspirons la plupart du temps à nous sentir mieux, plus heureux, plus détendu, plus libre…ou plus riche, faisant de cette quête une tension quotidienne, souvent assortie d’insatisfactions.
Pour certains nostalgiques, le bonheur c’était « avant »; pour d’autres visionnaires, il s’annonce « plus tard » (mais quand ?).
Notre aspiration au mieux-être se résume à trois verbes à conjuguer : être, avoir et faire. Mais à quel temps ?
Faire (et ses synonymes : agir, accomplir, arriver, réussir…) se conjugue très bien au passé : nous pouvons facilement relater, voire regretter, ce que nous avons fait de bien, beau, agréable ou valorisant (vacances, sorties, diplôme, promotion…), en désespérant que ces événements ne se réitèrent pas. Il en est de même pour…ce que nous n’avons pas fait, et qui nous laisse pleins de regrets, amers et tristes.
Avoir (et ses synonymes : recevoir, obtenir, acheter, accumuler…) se conjugue volontiers au futur. Nous énumérons facilement ce que nous aimerions posséder, et qui nous rendrait plus heureux, plus beaux, plus désirables…
Conjuguer sa vie avec les seuls verbes faire et avoir entretient amertume, insatisfaction et frustrations.
Le seul verbe que l’on peut conjuguer au présent est l’auxiliaire être. C’est en ayant conscience de ce que nous sommes déjà, ou en envisageant comment renforcer notre être, que nous pouvons nous sentir mieux – et dès maintenant.
Etre se vit au présent.
D’ailleurs, ne parle-t-on pas de bien…être ?
La sophrologie se pratique pour un mieux-être au présent, dans l’ici et maintenant : retour au corps, conscience de soi, réalité objective, action positive…

Auteur : Laurence ROUX-FOUILLET, Sophrologue.