Interview de la sophrologue Delphine Bourdet

Delphine Bourdet sophrologue

Delphine Bourdet n’est pas inconnue des lecteurs de Sophro Actu. Les vidéos pratiques de cette jeune sophrologue sont régulièrement relayées dans les revues du blog. Il était donc naturel d’aller à sa rencontre afin d’en savoir un peu plus sur son parcours.

Retour sur un parcours

  • Bonjour Delphine, d’où venez-vous ? Quelle fut votre vie avant la sophrologie ?

Bonjour ! Avant de découvrir la sophrologie, j’étais une jeune fille stressée, qui cherchait à tout contrôler pour atteindre la perfection. Je pensais qu’il fallait faire des milliards de choses pour être aimée. La pratique de la sophrologie a vraiment changé ma vie !

  • A quel moment de votre vie êtes-vous devenue sophrologue ?

Après mon diplôme de journaliste, j’ai travaillé à la radio, à la TV, au service international  d’un quotidien français mais aussi pour un hebdomadaire politique à Dakar au Sénégal ! Tout me passionnait mais je ne trouvais pas de travail en CDI et j’avais un vrai besoin de sécurité. J’ai donc rejoint une agence de communication qui m’a licenciée au bout d’un an. J’ai pris un avocat et négocié mon départ. J’avais 22 ans, des rêves pleins la tête et la sensation d’être jetée comme une serpillère… La sophrologie m’a tellement aidé à cette période à prendre du recul, à positiver, que j’ai décidé de me former à cette méthode et d’en faire mon métier.

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  • Comment concrétisez-vous votre lâcher-prise au quotidien ?
  1. Je me mets à l’écoute de ce que je ressens.
  2. J’accepte tout ce qui vient sans me juger.
  3. Je respire et me détends puis travaille la pensée positive.

Le présent est beaucoup moins angoissant que les projections du mental à propos du futur ou du passé.

Concrètement, je fais entre 20 et 45 minutes par jour de sophrologie ou de yoga ou de méditation ou d’hypnose. C’est mon hygiène de vie. Pour la pratique formelle j’écoute des enregistrements audio ou je vais à mon centre de yoga ou de méditation. Je fais aussi de la pratique informelle, c’est-à-dire que quand j’ouvre mes volets, j’ouvre en conscience ma cage thoracique et je me dis que je m’ouvre à tout le positif de cette journée par exemple.

  • Vous êtes très active. Le travail peut-il être une source de bien-être ?

Je ne sais plus qui a dit «  choisi un travail qui te plait et tu ne travailleras pas un jour de ta vie », c’est exactement ce que je ressens. La sensation d’aider les gens me procure une joie immense. Partager ce qui m’aide au quotidien et voir comment les gens se libèrent de leurs schémas de pensée n’a pas de prix. Je suis passionnée par mon travail. La sophrologie m’aide aussi à me recentrer. Quand j’ai débuté ma formation, je pensais que j’allais me transformer en légume joyeux et contemplatif. En réalité, je déborde toujours autant d’énergie mais la sophrologie m’aide à la canaliser.

  • Vous proposez de nombreuses vidéos de sophrologie sur votre chaine YouTube, mais également sur le site de Doctissimo. Comment s’est installée cette collaboration ?

Je travaille depuis 8 ans comme journaliste en freelance pour le site de santé Doctissimo. La collaboration sur les sujets santé et bien-être s’est faite tout naturellement… J’ai vraiment envie que tout le monde découvrent les bienfaits de la sophrologie alors je fais des vidéos, des articles, j’anime un blog… et là je sors un livre cette année.

  • Exercez-vous toujours votre profession de journaliste ?

Avant, le rapport journaliste/sophrologue représentait de 80/20 de mon temps de travail. Maintenant c’est l’inverse. Mais je souhaite garder les deux activités car les deux me passionnent.

  • Comment se déroule une séance de sophrologie dans votre cabinet ?

Je fais exactement ce que Catherine Aliotta, de l’Institut de Formation à la Sophrologie, m’a enseigné car j’adhère totalement avec sa façon simple et pédagogique de pratiquer la sophrologie. La séance débute par un temps d’échange, s’en suivent des exercices de relaxation dynamique puis une sophronisation en position allongée avec des exercices respiratoires, de la relaxation et des visualisations positives. La séance se termine par un temps d’échange permettant aux personnes de verbaliser et d’intégrer les bienfaits de la séance. Je propose aux gens d’enregistrer chaque séance pour qu’ils puissent s’entrainer entre chaque séance.

  • Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve, chante Jane Birkin. C’est une formule qui ne vous correspond pas, bien au contraire, vous militez quotidiennement pour le bonheur. Comment décide-t-on de son bonheur justement ?

La sophrologie aide vraiment à être heureux. C’est une méthode très complète qui offre la possibilité d’accéder aux émotions, de ressentir le corps, de découvrir nos valeurs intrinsèques mais aussi de vivre dans le présent. C’est une philosophie de vie qui développe aussi la confiance en soi car elle permet de renforcer les expériences positives du passé, de transformer les moments difficiles et de créer grâce à la visualisation un avenir riche de tous les possibles. Mon bonheur passe donc par une pratique quotidienne de cette méthode. Cela se décide vraiment de pratiquer quotidiennement car cela demande autant de bienveillance envers soi-même que de fermeté. C’est cela pour moi le bonheur, un savant mélange de détermination et de douceur.