Le stress, acte vital
Nous employons de nos jours le mot stress, à tort et à travers, un peu comme si le stress était devenu un monstre né d’un monde où tout va de plus en plus vite. Mais le stress existe depuis la création de l’homme, il est inhérent à la vie.
Le stress est vital, c’est un effort d’adaptation, une réaction de survie du corps. L’instinct de survie est là pour nous protéger, il est inscrit dans notre patrimoine génétique. Face à un danger réel ou imaginaire, le corps et le cerveau ont besoin de force et d’énergie. Le cerveau libère alors des hormones (adrénaline et cortisol) qui mobilisent de l’énergie et décuplent la force musculaire.
Pour se préparer à un combat ou une fuite, la respiration s’accélère et les narines s’élargissent pour inhaler plus d’air et développer son sens de l’odorat, Le cœur s’accélère, les muscles se contractent, la coagulation sanguine se renforce en prévision d’une blessure éventuelle, les pupilles s’élargissent pour accroître sa vision, , la digestion ralenti pour réduire le volume de l’énergie nécessaire à cette fonction très énergétivore, le sang quitte le territoire cutané pour rejoindre les muscles et le cerveau. La salive diminue, la sudation augmente pour refroidir le corps.
Selon l’individu ses expériences, son patrimoine génétique et le contexte stressant, les signes physiologiques et émotionnels sont plus ou moins forts. Si le contexte extérieur est perçu comme un danger, Le corps s’adapte et se prépare à un combat ou une fuite.
L’adaptation de l’individu est une nécessité, c’est le processus même de la vie. Le stress accroît les capacités physiques et intellectuelles de l’individu et permet à celui-ci de s’adapter, d’évoluer, de se transformer. Il est également un excellent tableau de bord interne pour avertir l’individu que la situation extérieur est vécue pour lui comme une menace, comme un évènement à dépasser, comme une adaptation à effectuer.
Mais qu’en est-il lorsque l’individu se sent incapable de s’adapter au contexte extérieur et subit des situations stressantes régulières ?
L’individu renforce alors son sentiment de danger face a cette situation et risque de subir sur le plus ou moins long terme des troubles physiques (fatigue, problèmes de sommeil, de digestion, hypertension, problèmes alimentaires, problèmes sexuels, tensions physiques, problèmes hormonaux…) des troubles psychologiques (perte de confiance, sentiment d’incompétence, problèmes de concentration…), des troubles émotionnels (impatience, agressivité, tristesse…)
Les effets du stress dépendent de sa propre attitude intérieure. Il est donc nécessaire d’apprendre à le gérer intérieurement. Lorsque vous sentez cette tempête vous envahir à l’intérieur, vous pouvez agir par la relaxation pour ramener le calme dans votre corps.
La relaxation amène le calme intérieur. La respiration est une des clés pour ne plus vous laisser vous emporter par un mental trop envahissant et reprendre le contrôle de vous-même. L’acte respiratoire est un acte de vie plus ou moins conscient. Toute notre vie nous sommes bercés par notre souffle, du premier au dernier. En prendre conscience, utiliser sa respiration consciemment, permet d’agir sur son corps et sur son esprit. Aujourd’hui il est prouvé scientifiquement par IRM que rendre des processus inconscients, conscients crée de nouvelles connexions neuronales. Prendre conscience de votre respiration, la maîtriser vous permet d’agir sur votre corps de l’apaiser et ce faisant d’apaiser votre esprit.
La sophrologie est une sorte de boite à outils de techniques de relaxations et de visualisations. Petit à petit, par la pratique, l’individu développe la maîtrise de son corps et de son esprit pour développer pleinement ses potentiels. Agir, penser et ressentir plus positivement sa vie.
Auteur : Celina BONNEAU, Sophrologue.