Interview de la sophrologue Chrystelle Coché
Chrystelle Coché occupe toujours un emploi salarié, mais démarre également son activité de sophrologue Elle répond à quelques-unes de nos questions.
Quel a été votre parcours professionnel avant de devenir sophrologue ?
Il y a maintenant 12 ans que j’ai intégré un grand groupe financier français et ces 6 dernières années, au sein de la Direction de la Communication interne.
Le relationnel fait partie de mon quotidien. Je suis en contact direct avec tout type de public ; les collaborateurs du bas de l’échelle hiérarchique jusqu’au plus haut comme le Directeur Général et ses managers, les agences de communication et les prestataires nécessaires dans l’organisation des évènements ou séminaires que j’organise. J’aime le contact humain et cette diversité au sein de mon travail me plait.
Je suis actuellement toujours en poste à plein temps. J’essaye de concilier mes deux métiers en organisant mon temps libre après ma vie de bureau pour me consacrer à celui de sophrologue. Pas toujours facile. Je suis en attente d’une décision de ma DRH pour un mi-temps qui me permettrait de dégager plus de temps.
A quel moment de votre vie avez-vous croisé la sophrologie ?
J’ai toujours mené une vie dynamique en tentant au mieux de faire cohabiter vie professionnelle et vie personnelle. Simple à dire mais pas simple à pratiquer au quotidien !
En effet, la vie professionnelle est souvent génératrice de stress et peut parfois nous faire exploser en vol. Dans ce cas-là, c’est souvent le corps qui nous alerte. Ce fut mon cas : un jour, au réveil, cervicales bloquées ! J’étais dépassée par le stress !
Alerte suffisante pour me faire réagir et m’inscrire à un stage professionnel « gestion du stress ». Ce stage a été le point de départ de la découverte de la sophrologie.
J’ai trouvé dans cet outil de nombreux bénéfices dont les bienfaits ont été immédiats. Apprentissage d’une meilleure écoute de son corps, d’une meilleure prise en compte de soi. Objectif bien-être ! Un effet relaxant, calmant pour faire face aux stress et contrariétés du quotidien.
Comment vous êtes-vous formée à la sophrologie ?
L’envie de transmettre à vite été une évidence pour moi. J’ai donc demandé à ma DRH-Formation de suivre une formation sur 1 an (2 jours par mois) dans le cadre d’un DIF. A la lecture de ma lettre de motivation et d’un crédit d’heures suffisant, ma demande a été acceptée. J’ai donc intégré, en octobre 2011, l’Institut de Formation à la Sophrologie.
Comment vous organisez-vous, en attendant votre mi-temps, pour assurer vos séances tout en conservant votre travail salarié ?
Je suis tout juste installée et je n’ai donc pas encore un carnet clientèle très remplis
J’ai un cabinet à Athis-mons dans des locaux qu’occupent également 3 chirurgiens-dentistes, à 15 minutes de mon bureau. Je peux donc proposer des séances entre 12h et 14 heures et après 16 heures. Je travaille sur des horaires variables aménageables. J’ai beaucoup de RTT. Si besoin est le mercredi je peux recevoir des enfants en posant quelques 1/2 journées ou journées.
Je propose également chez moi (pièce aménagée) et ainsi je peux élargir mon secteur.
Si vous deviez donner une définition de la sophrologie, quelle serait la vôtre ?
Le corps et l’esprit sont deux amis que la sophrologie aide à réconcilier lorsque qu’ils se sont fâchés ou éloignés l’un de l’autre.
La sophrologie va donc leur rappeler les bons moments qu’ils ont passés ensemble, se projeter dans l’avenir grâce à l’imagerie mentale et entretenir cette alliance par les exercices de respiration quotidienne.
Avez-vous un domaine d’intervention particulier ?
A mon avis, nous attirons la clientèle qui nous est propre, en fonction de notre personnalité, de notre vécu, de notre parcours. Un client va se sentir plus à l’aise avec un sophrologue plutôt qu’avec un autre. Pourquoi ?
A l’école ou dans les livres nous apprenons le squelette de la sophrologie, ensuite le sophrologue l’habille selon ses inspirations et ses émotions, en y mettant de la couleur.
Le monde des enfants m’a toujours attiré car au fond je ne l’ai jamais quitté à travers des contes que j’écrivais pour eux. La sophrologie m’aide à entretenir ce joli jardin en y faisant pousser des fleurs multicolores que les enfants viennent cueillir dans mon jardin.
Les problèmes liés au sommeil m’intéressent également, la nuit est réparatrice pour notre corps et notre mental, il faut veiller à son bon état si nous voulons vivre sereinement notre journée.
Avez-vous des projets autour de cette activité ?
Proposer des ateliers ou des stages à thème par critère d’âge, car les problématiques rencontrées sont souvent liées à la tranche de vie dans laquelle nous nous trouvons.
Exemples : les ados et le monde des études, relations avec les parents, trouver sa place socialement. Intégrer un groupe collectif de sophrologie va lui permettre de se rassurer simplement en constatant qu’il n’est pas le seul à vivre ces problématiques angoissantes.
Proposer des stages à thème sur plusieurs jours en liant une activité comme la randonnée pédestre ou équestre afin de faire intervenir un troisième élément en plus du corps et de l’esprit : la nature.
De la même façon que nous apprenons à écouter notre corps, apprenons à écouter la nature en activant nos 5 sens.