La sophrologie face au déni de grossesse

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Le déni de grossesse reste encore à ce jour un phénomène souvent tabou, bien qu’il concerne près d’une grossesse sur 500¹. Ce phénomène impressionnant semble toutefois irréel pour les femmes concernées. De plus, certaines femmes  se rendent compte de leurs grossesses à quelques semaines voire minutes de l’accouchement. Alors, la sophrologie peut les aider à surmonter les troubles de l’attachement liés au déni de grossesse.

Déni de grossesse quèsaco ?

Le déni de grossesse est un phénomène impressionnant qui concernerait entre 600 et 1 800 grossesses par an en France². Ce phénomène physiologique désigne le fait d’être enceinte sans en avoir conscience, rendant ainsi la grossesse « invisible ». Aucun signe physique ne transparaît, les menstruations continuent et le ventre ne grossit pas. D’ailleurs, il en existe deux types, le partiel et le total. Le déni partiel correspond à l’annonce de la grossesse, après le premier trimestre souvent entre la 14ème semaine d’aménorrhée. À l’inverse, le déni total représente la découverte de celle-ci au moment même de l’accouchement et représente environ 38% des cas de déni de grossesse. C’est ce que les spécialistes nomment « la contagion » du déni. Dans le déni de grossesse, l’absence de conscience d’être enceinte s’accompagne d’un certain nombre de signes physiques, qui contribuent à induire en erreur la femme enceinte et son entourage.

Conséquence d’un déni de grossesse

Plusieurs facteurs psychologiques peuvent mener à un déni de grossesse, comme une stérilité supposée, par exemple. De plus, la particularité d’un déni est qu’au lieu d’avoir des symptômes, celui-ci est caractérisé par l’absence des symptômes courants d’une grossesse (nausées, aménorrhée, etc.). D’après, Karine Denza³, psychothérapeute : « Quand on vit un déni de grossesse, il est impossible de savoir que l’on est enceinte. La femme continue à avoir des saignements réguliers, et son corps ne se modifie pas ». Dans le cas d’un déni, le corps va évoluer différemment. La femme garde souvent le dos droit et empêche l’élongation du ventre. L’utérus s’étire et le fœtus évolue au niveau de la colonne vertébrale. Il peut aussi se recroqueviller derrière les côtes de la future mère. Les mouvements4 du fœtus vont bel et bien avoir lieu. En revanche, la force du déni atténue la sensation chez la future mère et se traduire en un léger trouble. Alors, privées de tout ou partie de leurs grossesses, ces femmes peuvent avoir du mal à tisser du lien avec le nourrisson. Ainsi, la sophrologie peut les aider à surmonter les troubles de l’attachement lié au déni de grossesse.

La sophrologie en soutien

Que la femme décide d’élever ou bien confier l’enfant à l’adoption, l’annonce surprise d’une grossesse est toujours un choc pour la elle. La vie de celle-ci se trouve bouleversée en quelques instants. Rien d’étonnant alors, à ce que la jeune maman éprouve des difficultés à se connecter avec l’enfant qu’elle n’a pas senti grandir. C’est pourquoi, face à ces troubles de l’attachement, elle peut compter sur la sophrologie après son déni de grossesse. En effet, un sophrologue permet un accompagnement des femmes, avant, pendant et après leurs grossesses. Parmi les différents accompagnement possible, le sophrologue peut travailler les troubles de l’attachement. Un accompagnement qui permet de chasser la culpabilité5de stimuler son instinct maternel pour enfin qu’elle prenne conscience de sa capacité à investir sa maternité. Enfin, le sophrologue pourra accompagner la femme pour qu’elle retrouve confiance en elle. Elle pourra également retrouver son équilibre mère femme, qui a pu être déstabiliser avec l’arrivée surprise de son bébé. Ainsi, le sophrologue aidera les femmes ayant fait un déni de grossesse et  présentant des troubles de l’attachement. Enfin, le sophrologue ne se substituant pas un médecin, son accompagnement vient en complément du suivi médical qui est souvent recommandé6 après un déni de grossesse.