Mélissa Da Costa, auteure récompensée et adepte de la sophrologie

interview Mélissa Da Costa

Auparavant chargée de communication dans l’énergie et le climat, Mélissa Da Costa¹ est aujourd’hui l’auteure de romans salués par la critique². Déjà détentrice du prix du jeune romancier au salon du Livre Le Touquet-Paris-Plage, l’auteure sort le 1er mars un nouveau roman : « Les femmes du bout du monde ». Formée à la sophrologie, Mélissa Da Costa se confie dans cette interview sur son rapport au bien-être. 

Mélissa Da Costa et son lien avec la sophrologie

  • Que signifie le « bien-être » pour vous ?

Selon moi, c’est un état d’esprit global, que l’on acquiert lorsque l’on est est en phase avec qui nous sommes. Ça n’apparaît pas à un moment clef de notre vie, c’est plutôt présent au quotidien, lorsque l’on fait un travail qui nous plaît, par exemple. C’est une sorte d’alignement, en étant nous-même, en adéquation avec nos valeurs, et en harmonie avec nos batailles. Lorsqu’on vit tel que l’on est vraiment et qu’on parvient à évoluer dans des cercles qui nous correspondent.

  • Connaissez-vous la sophrologie ?

Oui, il se trouve qu’il y a quelques années, je travaillais dans une association axée sur l’environnement et le développement durable. J’étais déjà intéressée par les médecines naturelles. J’ai même pensé à me reconvertir en tant que sophrologue, et j’avais regardé les formations de sophrologie en ligne.
Je pratiquais déjà quotidiennement des exercices de respiration et de visualisation, et j’avais aussi proposé quelques séances de sophrologie à mes proches pour qu’ils me servent de « cobayes ». Ça m’a beaucoup plu et j’avais envie d’aller plus loin dans cette discipline, même si je n’ai pas sauté le pas, ça m’aurait bien plu d’être sophrologue.

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  • Quel est votre rituel bien-être ?

Avant d’avoir un enfant, j’avais l’habitude de faire mes petits rituels. Mais avec un enfant de 2 ans, c’est plus difficile et mon temps est une sorte de papier millimétré. Aujourd’hui, j’ai ma petite routine et je vis de ma plume. Au quotidien, je fais la démarche de prendre le temps qu’il faut, afin d’avoir un quotidien hors du stress, à part pour les rendez-vous. Et j’essaie vraiment d’appliquer cette routine pour mon fils, pour son bien-être quotidien.

  • Comment arrivez-vous à vous mettre dans votre « bulle » pour écrire ?

Très souvent, je mets des bougies (pour l’odeur), je diffuse des huiles essentielles et je m’installe sous un plaid. Je me mets dans mon cocon avec de la musique qui varie en fonction de mes humeurs, tout ça contribue aussi à mon bien-être quotidien.

Mais j’ai aussi un rythme sportif, où je vais faire du sport environ 2 fois par semaine et ça joue énormément sur mon bien-être, sur la gestion de mes émotions au quotidien. C’est très important pour moi, parce que ça me permet de gérer la pression et dès que j’en ai la possibilité, je vais faire 10-15 min de marche. Depuis que je prends ce temps pour moi, je ne m’en passe plus !

  • Comment avez-vous découvert la sophrologie et pourquoi avez-vous choisi de vous y intéresser ?

Je l’ai découverte par ma petite sœur qui l’utilisait pour gérer son stress. Ma mère l’emmenait une fois par semaine chez son sophrologue et puis c’est rester dans un coin de ma tête.
À Grenoble, il règne une énergie positive où tout le monde est dans le même « mood », c’est un environnement particulier où les habitants connaissent la sophrologie. Et puis mon intérêt pour la naturopathie, ma pratique de la méditation… L’addition de tout ça m’a donné envie de m’y mettre à mon tour !

  • Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite explorer la sophrologie pour améliorer son bien-être ?

Je conseillerai de se familiariser avec tout cette notion de méditation, de visualisation, de se retrancher dans une bulle créée sur mesure. Au début, j’étais rebutée par les exercices de respiration, parce que c’est une démarche qui peut freiner quand on ne connaît pas. Peut-être essayer les applications (Petit Bambou, etc.) pour voir si ça nous plaît. Ou même sur YouTube avant de s’engager et de voir un professionnel.

  • Pouvez-vous partager un moment ou une expérience de votre propre pratique de la sophrologie qui a été particulièrement significatif pour vous ?

Oui, il y en a un qui m’a beaucoup marquée, pour le coup. Ce n’était pas quand je pratiquais la sophrologie, mais en la testant sur un « cobaye ». C’était avec mon conjoint, et lors de l’exercice, il devait accueillir l’enfant. C’était ultra fort en émotions parce qu’il s’est revu à un moment particulier. Il a pu « réparer » ce moment difficile. Et c’est ça que je trouve magnifique, ça permet de « réparer » plein de petits points. Ça m’a permis de l’aider, pas face à de grosses problématiques, mais d’autres plus petites. La sophrologie est une thérapie qui permet de se faire du bien.

  • Comment intégrez-vous la sophrologie dans votre routine quotidienne ?

Par la respiration abdominale qu’on peut utiliser au quotidien. Face à un petit coup de stress avant un rendez-vous, je fais quelques mouvements des mains. C’est devenu un reflex pour moi. Avant, j’étais dans la télé et la radio, j’ai pris l’habitude de faire des exercices de gestion du stress. C’est un peu petit, mais je pense le refaire avec mon enfant, car j’ai envie de lui donner les clefs avant de grandir.

  • Comment décririez-vous l’effet de la sophrologie sur votre stress et votre anxiété ?

C’est se créer un espace réservé où personne ne peut rentrer. Pendant ces « moods », on se coupe de tout et on se met en retrait. C’est une sorte d’espace mental dans lequel on est inatteignable. Il y a un sentiment de sécurité et de sérénité. On s’offre un lieu secret.