Origines de la sophrologie : l’histoire d’une méthode aux multiples racines

origine sophrologie

L’histoire de la sophrologie débute en 1960, avec son fondateur le neuropsychiatre Alfonso Caycedo. Une histoire qui a su perdurer dans le temps, puisque la sophrologie est désormais une méthode plébiscitée en France. Toutefois, connaissez-vous vraiment la sophrologie et ses origines ? Retour sur les racines d’une technique plus que répandue. 

L’histoire de la sophrologie et celle de son fondateur

Alfonso Caycedo, est le fondateur de la sophrologie. Issu d’une famille d’origine espagnole, il naît en Colombie en 1932. Son père est architecte et sa mère prend part à la vie politique locale. Très jeune, Alfonso Caycedo a une appétence pour la science médicale. Il intégre alors la faculté de médecine de Madrid où il obtient une licence en médecine et chirurgie. Dans la foulée, il se spécialise en psychiatrie pour enfin devenir neuropsychiatre. Toutefois, certains traitements de l’époque, comme les électrochocs, l’amènent à se questionner. Alfonso Caycedo se demande alors, s’il n’existerait pas des méthodes plus humaines pour prendre en charge les patients psychiatriques. Un cheminement de pensée, qui le pousse à se pencher sur l’étude de la conscience. À seulement 28 ans, il développe donc une nouvelle discipline orientée vers le bien-être des patients. Cette méthode portera ainsi le nom de « sophrologie« . Ce terme, inspiré du grec ancien, signifie littéralement étude de l’harmonisation de la conscience.

Publicité

C’est à partir de 1967, que la sophrologie devient une méthode à part entière. Puisqu’après de longues recherches et un voyage aux quatre coins du monde, il amalgame plusieurs techniques (occidentales et orientales) pour un créer une seule. Le professeur s’inspire effectivement de l’hypnose, de techniques de relaxation, de la méthode Coué, du zen, de la méditation ou encore du yoga. Des origines variées et un croisement qui font de la sophrologie une technique codifiéecomplète, et unique. De retour à Madrid, Alfonso Caycedo créé ce que l’on nomme les trois premiers Degrés composés d’exercices appelés « Relaxation Dynamique¹ ». À terme, la méthode en comportera douze. Ainsi, dans les années 70/80, la sophrologie s’exporte dans le monde entier. Une petite dizaine d’années plus tard, Alfonso Caycedo s’installe en Andorre et développe un aspect plus philosophique et spirituel de la sophrologie. Enfin, c’est en 2017, que le fondateur de la méthode s’éteint.

Les origines et influences de la sophrologie

Comme évoqué précédemment, la sophrologie possède des origines variées. Au carrefour de l’Orient et de l’Occident, elle s’inspire de méthodes extrêmement variées. En premier lieu, on retrouve une influence thérapeutique. De par son métier de neuropsychiatre, Alfonso Caycedo « pioche » dans l’hypnose, les thérapies brèves, la psychanalyse ou encore la méthode Vittoz. Dans un deuxième temps, le fondateur de la sophrologie ajoute un aspect philosophique à sa méthode. Celui-ci s’appuie effectivement sur les recherches d’Edmund Husserl, qui développe une nouvelle approche philosophique basée sur l’abstention de jugement et de préjugé. Le périple de deux ans d’Alfonso Caycedo, l’amène à rencontrer d’autres méthodes orientales. Ainsi, la sophrologie reprend certaines influences comme le yoga indien, le zen japonais et le bouddhisme tibétain. La méthode a donc des origines multiples se basant sur un triptyque d’influences aux croisements des cultures. Ces différentes approches (psychiques et corporelles) font de la sophrologie une méthode complète.

Celle-ci comporte donc des exercices basés sur la détente musculaire, la respiration contrôlée et la suggestion mentale. En définitive, en sophrologie, il existe deux types d’exercice nommés : relaxation dynamique (RD) et sophronisation². Les premiers sont des exercices qui sont des enchaînements de mouvements doux qui puisent leur origine dans le yoga. Les seconds, sont des visualisation d’images positives qui s’inspirent de l’hypnose et de la suggestion mentale. En opposition aux RD, les sophronisations sont des exercices effectués de manière statique. Ainsi, les origines et les influences de la sophrologie se ressentent à chaque étape d’une séance.

Existe-t-il différents types de sophrologie ?

Lorsque l’on parle de sophrologie, la question des différents types de méthodes est souvent abordée. En effet, une des interrogations récurrentes porte sur la différence entre la sophrologie et la sophrologie « caycédienne ». Un amalgame qui suscite effectivement des questions. En réalité, il n’existe qu’une seule et même méthode : la sophrologie. Par définition, cette dernière est « caycédienne », puisque son fondateur est le neuropsychiatre Alfonso Caycedo.

Notez que la méthode comporte au total douze degrés. Les quatre premiers constituent la sophrologie originelle et les huit supplémentaires intègrent davantage des notions philosophiques et spirituelles. La distinction entre « caycédien » et « non-caycédien » vient du fait qu’en 1974, certains praticiens reproche au fondateur de sortir du champs thérapeutique. Une scission qui marque le début de la branche dite « non-caycédienne ». Cet écart se creusera par la suite, avec la création du quatrième degré. Ainsi, lorsque le neuropsychiatre s’installe en Andorre en 1988, il dépose plusieurs termes dont la marque « sophrologie caycédienne ». Cela segmentera donc la méthode en deux courants :

  • La sophrologie caycédienne à objectif philosophique (degrés 5 à 12)
  • La sophrologie non-caycédienne à visée thérapeutique (degrés 1 à 4)

Ainsi, grâce à cette diversité d’approche, chacun est libre de s’orienter vers le courant qui répondra le plus à ses besoins.