Sophrologue : quelles sont les limites de ce métier ?

limites sophrologue

Un sophrologue est un professionnel de la relation d’aide qui se doit de respecter les limites de son métier. Le respect de certaines règles est indispensable pour protéger le client, le métier tout entier et le sophrologue lui-même. Découvrez quelles sont les limites déontologiques auxquelles sont soumis les sophrologues.

Le respect de la confidentialité

En individuel, en groupe, en cabinet, en entreprise, en association… le sophrologue s’emploie à respecter certaines limites et à maintenir la confidentialité de son client et de sa problématique. Quel que soit son âge, tous les clients ont droit à la confidentialité, y compris les enfants et les adolescents. Ce paramètre est fondamental au bon déroulé de l’accompagnement. En effet, sans cette « sécurité », la relation de confiance ne peut s’établir. Malgré tout, la confidentialité peut, exceptionnellement être brisée, si le sophrologue a l’impression que l’intégrité physique ou psychique de son client est menacée. Dans ce cas, ce dernier est, bien évidemment, avertit du fait que le secret professionnel sera rompu. Ainsi, il est important de comprendre que le sophrologue est un professionnel qui valorise avant tout la relation de confiance. C’est grâce à celle-ci que le processus sophrologique pourra se réaliser.

Connaissance et respect des limites du métier de sophrologue

La sophrologie est une excellente technique qui, comme toutes les autres, possède un cadre défini et des limites. Un sophrologue à la pratique éthique et responsable¹ sait que la sophrologie ne guérit pas des maladies. Il est d’ailleurs courant de retrouver la mention suivante sur les sites Internet des sophrologues : « La sophrologie ne se substitue à aucun traitement médical« . Cette information sera d’ailleurs donnée au client lors de sa première séance. À ce moment-là, le sophrologue aura l’opportunité d’indiquer ses champs de compétences et les champs d’application de la méthode. En revanche, la sophrologie est une technique tout à fait compatible avec un accompagnement médical et/ou psychologique. Elle viendra simplement en complément de la prise en charge existante.

Publicité

Exemple : un client consulte car il a très mal au ventre et est persuadé que ses douleurs sont dues au stress. Il n’a pas été examiné par un médecin. Le sophrologue qui accepte cet accompagnement sans rien dire, confirme implicitement cet auto-diagnostic. Il confirme également que son client n’a pas besoin de consulter un médecin. Or, des maux de ventre peuvent être causés par du stress, mais aussi par des maladies qui dépassent le cadre de la sophrologie.

Cette précaution évite au client d’être induit en erreur (penser que la sophrologie suffit) et qu’il soit privé d’un traitement adapté à son cas.

Pas de prescription

Toujours dans les limites du métier, le sophrologue ne prescrit pas de médicaments, de traitements spécifiques et ne pose pas de diagnostic. Le sophrologue n’est pas un professionnel de santé. Il n’a donc pas les compétences nécessaires pour cela. Tout sophrologue se permettant de recommander un produit particulier ou un traitement sortirait immédiatement de son cadre.

Exemple : Même s’il est presque sûr de savoir que les symptômes décrits par son client correspondent à ceux d’une hypothyroïdie, (car lui-même en est atteint) il ne se prononcera pas. En effet, il sait que seul un médecin est apte à poser un diagnostic.

Le fait de ne pas s’avancer sur le terrain médical protège le client du sophrologue d’un mauvais diagnostic et même d’un traitement inadapté. De plus, le sophrologue pourrait être accusé d’exercice illégal de la médecine². Ce qui, par ailleurs, nuirait considérablement à l’image de la profession toute entière.