Oniomanie, la sophrologie en soutien

oniomanie et sophrologie

Les soldes d’été ont débuté ! Le moment idéal pour faire de bonnes affaires, si l’on ose plonger dans la mêlée. La tentation est dans toutes les vitrines, tout comme les bonnes affaires. Toutefois, certaines personnes sont plus susceptibles d’y céder. Ainsi, la sophrologie aide les personnes à se raisonner face à leurs achats compulsifs.

Soldes d’été un moment redouté

Les soldes d’été débutent aujourd’hui. C’est LE moment parfait pour faire de bonnes affaires avant de partir en vacances. En revanche, il faut tout de même faire le distinguo entre achats irraisonnés et compulsifs. Les oniomanes, ou acheteurs compulsifs, sont soumis à une envie irrésistible de consommer. Dans l’oniomanie, l’objet acheté n’a pas d’importance. L’oniomane est focalisé sur la transaction, le moment d’excitation qui précède l’acquisition et le soulagement éprouvé par la suite. Contrairement, à l’achat « sain » qui répond à un besoin (réel ou suggéré). À ce jour, la Coordination Régionale Addictions (COREADD), observe entre 6% et 7%¹ de la population générale atteintes par ce troubles. « Il faut bien faire la différence entre un achat impulsif, sans réflexion préalable, et un achat compulsif pathologique. Dans ce deuxième cas, la personne ne parvient plus à retenir ses impulsions, qui deviennent trop fortes et la font céder, en dépit de sa raison», explique Stéphanie Ladel. Alors, les services d’addictologie proposent une prise en charge² à la fois médicale, psychothérapeutique et sociale.

Un trouble bien plus profond

Les personnes concernées ont un besoin fréquent et irrésistible d’acheter pour eux, ou pour les autres. Elles préfèrent souvent être seules pour acheter. Tous les « types » d’objets peuvent être concernés (vêtements, meubles, plantes, etc.). Ce besoin ne dure pas plus d’une heure et peut se manifester à différentes fréquences (une fois par semaine, par jour, etc). Ce trouble se nourrit d’une faible estime de soi et d’une difficulté à gérer ses émotions. Un excès de colère, de culpabilité ou de stress peut rapidement être résolu par un achat compensateur qui valorise, un temps, son acquéreur. « Il faut aussi savoir que l’addiction aux achats peut être un signe révélateur de trouble psychiatrique, notamment de phases maniaques, dans le cadre de troubles bipolaires » souligne le Dr Kerjean³, chef de service addictologie au CH Bretagne Sud et vice-présidente de l’association Addictions France. Effectivement, ce trouble est souvent accompagnés par d’autres troubles, tels que la dépression, troubles anxieux etc. Ainsi, la sophrologie, qui a fait ses preuves face à ces différents troubles, vient en complément de ces prises en charge auprès de personnes soumises aux achats compulsifs.

La sophrologie en soutien

L’acte d’achat est souvent accompagné de divers sentiments et lié à un phénomène de stress. Bien qu’il n’existe pas de traitement défini, la sophrologie devient une aide précieuse pour les personnes oniomanes, mais pas que. Qu’il s’agisse simplement de maitriser une envie de « craquage » ou que l’envie relève de la pathologie, la sophrologie est une méthode qui a fait ses preuves. Le sophrologue va aider les personnes atteintes de ce trouble à gérer le flux d’émotions et notamment le stress qui les pousse à l’achat compulsif. L’accompagnement lié à l’addiction, représente, d’après la Chambre Syndicale de la Sophrologie4 près de 50% des consultations des sophrologues. Le sophrologue leur apprendra à gérer les facteurs de leur pathologie (stress, fatigue). Effectivement, en se visualisant serein, sans achat lors d’une session shopping, ils pourront ensuite reproduire cet état. De plus, grâce aux exercices recommandés, ils se reconnecteront à leurs émotions et leur corps, pour enfin détecter les moments « à risque ». Enfin, l’accompagnement sophrologique est en parfaite adéquation avec les traitements préconisés par les addictologues.

« L’approche motivationnelle et les psychothérapies sont les traitements de choix. La personne nous parle d’abord de son contexte et de ses motivations. Ensuite, nous explorons avec elle autant les bénéfices perçus lors des crises (ce qu’elle répare ou ressent en achetant) que les désagréments. Grâce à cette investigation, nous choisissons des stratégies pour réduire les risques d’exposition. » Yasser KHAZAAL Addictologue CHUV (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois).

À noter : En France, il existe un groupe de soutien dédié à l’addiction aux achats : « Les débiteurs anonymes ». Vous pouvez également trouver un sophrologue à cette adresse : https://annuaire-sophrologues.fr/