Bien dormir pour bien grandir

sophrologie sommeil enfant

Le sommeil est un élément essentiel du bien-être physique et mental de l’enfant et de l’adolescent. En 2023, 20 à 30 % des enfants de moins de 6 ans, 10 % des 6 à 12 ans, et 15 à 20 % des adolescents¹ sont concernés par une problématique de sommeil. Ces problématiques de sommeil sont multifactoriels et peuvent impacter, à long terme, l’état de santé de l’enfant mais aussi des parents. Alors pour aider les enfants à retrouver un sommeil de qualité, la sophrologie devient une réelle alliée.

Un sommeil réparateur chez l’enfant et l’adolescent est primordial

Difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, sommeil agité… De plus en plus d’enfants et d’adolescents connaissent des troubles du sommeil. Et quand un enfant ne s’endort pas bien, c’est aussi souvent le sommeil du reste de la famille qui est entamé. Or le sommeil a une fonction vitale. Il est un élément capital du bien-être physique, intellectuel et émotionnel en particulier des plus jeunes. Les médecins observent généralement des répercussions à ce manque de sommeil (troubles du caractère, états de somnolence, difficultés à maintenir l’attention, prise de poids). Le sommeil permet de récupérer de la fatigue et de mémoriser les informations de la journée. L’organisme libère des hormones de croissance qui permettent le maintien des structures musculaires de l’enfant et de l’adolescent en pleine croissance. Ainsi, le sommeil participe à la restauration et la réparation de celui-ci et fournit l’énergie nécessaire.

De plus, le sommeil diminue le risque d’hypertension artérielle, de diabète de type 2 à l’âge adulte. Car, il est associé à une meilleure réponse immunitaire² avec des conséquences probables sur la susceptibilité aux infections. Ainsi, un sommeil de qualité est indispensable au bien-être de l’enfant et de l’adolescent tant dans sa vie à la maison qu’à l’école.

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Les troubles du sommeil chez l’enfant et l’adolescent

Chez un enfant, insomnies ou somnolence dans la journée peuvent être un signe d’anxiété et doivent toujours faire l’objet d’une consultation médicale. Aussi, il  existe 3 troubles fréquents :

  1. Insomnie : correspond à  des anomalies de l’installation, de la durée et de la qualité du sommeil. Elle touche 25 à 50 % des enfants de moins de 5 ans. C’est donc un problème fréquent responsable de nuits plus courtes et souvent moins reposantes. Elle se traduit par des difficultés d’endormissement et/ou des réveils au cours de la nuit.
  2. Hypersomnie : c’est un phénomène rare chez l’enfant et atteint parfois l’adolescent. L’hypersomnie se manifeste par un sommeil nocturne excessif, perturbé et désorganisé et la présence de phases de somnolence diurne³. Si des épisodes d’endormissement surviennent dans la journée de façon brutale, inopinée et irrésistible, on parle de narcolepsie4.
  3. Parasomnie (terreur nocturne, somnambulisme, pipi au lit, cauchemars, etc.): c’est un événement indésirable ou un comportement involontaire, qui peut survenir lors de l’endormissement, pendant le sommeil ou lors de réveils partiels. Les parasomnies sont habituelles chez l’enfant et elles ne retentissent pas sur sa qualité de vie dans la journée. Elles sont inquiétantes lorsque elles deviennent régulières.

De plus, la tendance au décalage de l’heure du coucher chez l’adolescent est aggravée par les conditions environnementales (jeux vidéo, télévision, internet, etc.). Ainsi, son sommeil, initialement de durée et de qualité normales, deviendra grandement perturbé. Le retard de phase implique des horaires de lever tardifs. Dans la semaine, l’adolescent se trouve donc en déficit de sommeil. Il en résulte une diminution des performances que l’adolescent peut essayer de compenser en prenant des excitants (café, drogues). Des difficultés psychopathologiques sont souvent associées au syndrome de retard de phase, et nécessitent une prise en charge psychologique ou pédopsychiatrique. Cependant, la sophrologie est un réel complément à ce suivi médical.

L’utilité de la sophrologie pour bien dormir

La sophrologie représente l’outil parfait pour s’endormir rapidement et pour une récupération optimale. D’ailleurs, de nombreux Français l’ont déjà compris puisque 69 % des consultations d’un sophrologue5 ont pour objectif de retrouver un meilleur sommeil. Ainsi, avec différents exercices, la sophrologie permet également de contrer les différents troubles du sommeil. La consultation chez un sophrologue permet d’adopter une routine de sommeil privilégiant la détente de l’enfant, mais aussi de son mental. Le sophrologue, en adaptant ses exercices, apprendra à l’enfant à chasser ses pensées parasites et de recentrer son attention sur ses ressentis corporels. Alors, il pourra relâcher ses tensions et instaurer facilement le calme en lui. Une fois le corps relaxé, le sophrologue lui partagera aussi des techniques de suggestion mentale. Ces derniers feront travailler l’imagination de l’enfant avec des visualisations positives favorisant la détente. À force de pratique, il parviendra à avoir une véritable routine du soir6 et à rentrer plus facilement dans les différentes phases de sommeil. De plus, il existe, à ce jour, différents outils pour faciliter l’autonomie de l’enfant sur sa pratique de la sophrologie (application, livre, etc.).

Un petit exercice pour commencer

Enfin, notre équipe vous propose deux petits exercices de sophrologie, à réaliser au moment du coucher :

Favoriser l’endormissement :

Allonger, poser les mains sur le ventre. Inspirer en gonflant le ventre et compter mentalement jusqu’à 4. Bloquer la respiration quelques instants en comptant jusqu’à 4. Souffler en laissant le ventre redescendre et en comptant jusqu’à 4. Bloquer la respiration, poumons vides, quelques instants en comptant jusqu’à 4. Recommencer l’exercice trois fois.

“Écraser ses contrariétés et s’en débarrasser” :

Debout, les jambes écartées de la largeur du bassin, les genoux un peu fléchis, la tête et le dos droits, les épaules relâchées, les bras le long du corps, mains ouvertes. Fermer les yeux et inspirer par le nez en fermant les poings, pour “écraser” ses contrariétés. Bloquer la respiration et hausser les épaules plusieurs fois, en imaginant décrocher ce stress. Souffler, en ouvrant les poings, et imaginer en même temps jeter ses problèmes par terre. À faire 3 fois, en rentrant de l’école puis au coucher.

Il permettra de « créer un sas de décompression », précise Catherine Aliotta7, experte en sophrologie.